Canon PRO-1000 : impressions sur papiers Fine Art mats

14 Sep 2016

Pour les photographes, l’un des intérêts de l’impression jet d’encre est la possibilité de pouvoir varier les types de surfaces. Dans la partie précédente nous avons abordé l’impression sur les papiers satinés ou brillants ; nous allons maintenant nous intéresser à l’utilisation des papiers Fine Art mat avec la Canon Pro 1000.

L’emploi des papiers mats pose généralement un problème de contraste. En effet, l’impression sur ce genre de papiers offre une dynamique beaucoup plus faible que sur un papier brillant ou satiné. La “blancheur” de ces papiers est généralement plus faible et le comportement de l’encre sur ces surfaces entraine une baisse sensible de la densité et de la saturation maximale. Afin de limiter ce problème, les fabricants d’imprimantes photo proposent depuis longtemps un autre noir, plus dense, dédié à l’impression sur ces supports.

Dans les drivers des imprimantes, c’est presque toujours le choix d’un papier mat qui conditionne la sélection du noir mat.
Nous avons testé différents papiers dits “Fine Art”, entre autres :

  • Hahnemuehle Photo Rag UltraSmooth 308
  • Hahnemuehle Textured Torchon 285 Bright White
  • Hahnemuehle Photo Rag Smooth 308
  • Innova Photo Smooth Cotton High White 315
  • Canon Premium Matte

Bien que le noir mat améliore sensiblement la dynamique d’impression sur ce type de papiers, il faut comme avec les imprimantes concurrentes composer avec des noirs moins “profonds”. C’est certainement lorsque l’on utilise ces types de supports que la simulation à l’écran (soft proofing) est la plus importante : la dynamique des écrans étant supérieure à celle d’une impression sur papier mat, il est recommandé d’utiliser au mieux l’épreuvage écran afin de pouvoir ajuster l’image aux capacités du système d’impression.

Comparatif

Canon annonce avoir changé les encres pour améliorer les performances. Qu’en est il donc de la dynamique de reproduction de la Pro 1000 lorsque elle est comparée à la génération précédente (iPF x400) ou à sa principale concurrente l’Epson SureColor P-800.

Légende :
iPF Pro 1000 : en couleurs
iPF 6450 : en vert
SC P-800 en rouge

Si l’on observe la projection des gamuts, il est difficile de départager les imprimantes entre elles. En effet cet “angle d’observation” souvent utilisé ne révèle pas grand chose.
mk_projection

Observons plutôt les gamuts par tranche :
à L*=90
mk_l90

On constate alors que la Pro 1000 et la P-800 sont très proches notamment dans les jaunes, alors que l’iPF 6400 est un peu décalée.

L*=70
mk_l70

Les deux imprimantes A2 sont très similaires. La 6400 qui dispose d’une cartouche d’encre verte offre plus de détail dans les verts.

L*=50
mk_l50

L*=30
mk_l30

L’Epson P-800 est en retrait par rapport aux deux Canon. On constate que la Pro 1000 fait mieux que l’iPF 6450.

L*=20
mk_l20

L’Epson et l’IPF 6450 déposent les armes, la Pro 1000 offre encore de la modulation.

Qualité d’impression sur papier mat : en progrès

Ce que l’on constate avec cette comparaison c’est que l’IPF Pro-1000 surpasse la P-800 et la génération précédente de Canon. Il y a bien un progrès avec cette nouvelle génération d’encres.
Les évaluations visuelles que nous avons faites montrent bien que les noirs sont un peu plus détaillés. Aussi, certaines couleurs sont mieux reproduites (plus de modulation), notamment lorsque l’on compare la Pro 1000 et la P-800. La Pro 1000 ne va pas révolutionner l’impression sur papier mat, mais dans ce domaine tout progrès est bon à prendre.